Vigilance Vigilance Vagues-Submersion aux Antilles et en Guyane

Vigilance Vagues-Submersion aux Antilles et en Guyane

01/07/2021

Depuis le 1er juillet 2021, la vigilance "Mer dangereuse à la côte" évolue en vigilance "Vagues-Submersion" aux Antilles et en Guyane

La vigilance de Météo-France aux Antilles-Guyane permet d’évaluer la nature et le niveau du danger météorologique sur les territoires de Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélémy, Martinique et Guadeloupe. Les impacts engendrés par le déferlement de vagues et la submersion du littoral représentent un enjeu de première importance en matière de sécurité des personnes et des biens.

C’est pourquoi Météo-France Antilles-Guyane fait évoluer sa vigilance relative à la mer afin de mieux anticiper les montées du niveau de la mer, mieux identifier les zones à risques et de mieux informer dans l’objectif de renforcer la protection des populations sur le littoral. Ainsi ce 1er Juillet la vigilance « Mer dangereuse à la côte » est remplacée par la vigilance « Vagues-Submersion » au côté des autres dangers, qui eux, restent les mêmes : Fortes pluies/orages, Vents violents et Cyclone.

Par quoi se traduisent ces changements ?

En continuant bien évidemment de prendre en compte les vagues et les déferlements sur les zones littorales, cette nouvelle vigilance va aussi intégrer le risque de submersion marine (entendez inondations côtières) à une échelle infra-territoriale, c’est-à-dire à une échelle plus fine se traduisant par plusieurs zones par territoire. En s’appuyant sur l’expérience et les connaissances du passé, Météo-France a identifié des zones littorales où les conséquences peuvent être différentes : 9 zones en Martinique 5 pour St-Barth/St-Martin, 11 pour l’Archipel guadeloupéen et 2 en Guyane.

En cas de vigilance, chaque zone menacée présentera une bande littorale jaune, orange ou rouge qui ne concernera que la vigilance Vagues-Submersion. A noter que

 - en l’absence de danger le niveau vert n’apparaîtra pas sur la carte.

- la vigilance « vagues-sumersion » est automatiquement intégrée dans le cas d’une vigilance « cyclone », comme le sont les dangers de vents violents et de fortes pluies et orages

- comme pour les autres dangers de la vigilance, des bulletins de suivi seront émis à fréquence régulière. Ces bulletins sont accompagnés de mesures individuelles qui ont été légèrement revues pour mieux prendre en compte le risque de submersion marine.

Zones VVS Martinique

Simulations pour OMAR 2008

Quels phénomènes peuvent engendrer la vigilance Vagues-Submersion?

Les fortes vagues, se déplaçant plus rapidement avec de plus longues périodes que les vagues habituelles d’alizé, et les submersions marines sont des phénomènes qui peuvent être destructeurs. Ces dangers peuvent être engendrés entre décembre et avril par les longues houles de Nord générées par les vastes tempêtes de l’Atlantique Nord tempéré qui parcourent plusieurs milliers de kilomètres avant d’arriver sur les côtes des Antilles et de la Guyane.

Vous vous rappelez peut-être cette longue houle en mars 2008 qui avait frappé tous les territoires français en dégradé, violemment à St-Martin / St-Barth, fortement en Guadeloupe et Martinique et jusque sur le littoral Guyanais.

Aux Antilles, ces dangers sont aussi apportés en saison cyclonique par les ouragans, qu’ils soient à proximité du territoire ou parfois lointains. Souvenez-vous de la puissante houle d’Ouest engendrée par l’ouragan LENNY en 1999 qui a ravagé les façades « Caraïbes » de la plupart des îles de l’Arc Antillais, idem pour OMAR en 2008. Ces ouragans étaient alors à plusieurs centaines de kilomètres des îles impactées ! Attention, en cas de menace directe d’un ouragan sur une île, c’est la vigilance « cyclone » qui est utilisée et elle intègre le risque lié aux vagues-submersion, aux côtés des risques de vents violents, de fortes pluies et d’orages.

Sans oublier certains épisodes d’alizé fort et durable qui peuvent lever des vagues de 3,5m voire davantage venant apporter également une menace pour certaines zones littorales , même si ces vagues ont moins de puissance que celles des houles cycloniques et des houles de Nord.